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Epiderm

 

Installation nano-optique en 5.1par Skoltz_Kolgen.


ArtScience Museum Singapour, Singapour   |   Galería Chavez Morado / Festival International Cervantino. Guanajuato, Mexique  |  Rothoblass / Transart, Cortaccia, Italie  |  Studio du Monument National / Mutek, Montréal, Canada   |   Recto-Verso / Mois Multi, Québec, Canada  |  Usine C / Elektra, Montréal, Canada.


Epiderm

Si le numérique a lancé une ère nouvelle, la révolution nanotechnologique promet encore plus. Cette science de l’infinitésimal permet de remanier des structures atomiques à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire au millionième de millimètre. Inspirée de cette récente percée, Epiderm explore l’imperceptible et fait coïncider arts médiatiques et science pure dans un nouvel ordre perceptuel. Cette simulation nano-optique traverse la frontière qui sépare l’invisible du visible. Aborde l’expansion du monde vers l’intérieur, vers un degré de réduction et de complexité qu’il est difficile d’imaginer. 

Skoltz_Kolgen ont choisi d’interpréter à leur manière la dynamique de l’infiniment petit. Ils inaugurent une forme d’exploration à la fois macrovisuelle et sensorielle à partir d’un monde-fiction virtuel. Depuis la surface de la peau, Epiderm pousuit l’infime dans les poils, puis les pores, puis les cellules, jusqu’aux atomes. Ce nanomonde est un système fait de microparcelles qui interagissent les unes avec les autres à une échelle où s’annulent tous les repères connus. 

Les nanoparticules visuelles d’Epiderm sont doublées d’échantillons sonores, qui stimulent leur mouvement et leur impriment une trajectoire individuelle. Une sorte d’histoire. La méthode de création sonore s’inspire elle aussi directement de la nanotechnologie, du parcellaire. La trame audionumérique a été créée par fission granulaire, un procédé qui construit une bande-son à partir de la plus petite unité sonore, le grain, soit l’équivalent d’une seconde divisée par 44 100. L’ordre des grains a ensuite été fragmenté et réorganisé afin d’attacher chaque unité aux nanoparticules visuelles.

Epiderm est une performance immersive qui permet à Skoltz_Kolgen d’approfondir leurs recherches sur la corrélation image-son et qui questionne le rapport traditionnel entretenu avec ce genre de manifestation. Couchés sur le dos, la tête appuyée sur un coussin, les spectateurs regardent un immense écran circulaire installé au plafond. Parce que la performance demande une perception optimale du son et de l’image, la position couchée et l’organisation ambiophonique des haut-parleurs (5.1) accentuent les tensions d’attraction et de répulsion des atomes et favorisent l’immersion dans ce monde. Un monde où, si l’homme mesurait un nanomètre, un globule rouge apparaîtrait plus haut qu’un édifice de 1759 étages.