dichotomie
USINE C MONTRÉAL.
28 février au 27 avril 2023
<dichotomie> est le manifeste d’un amour 2.0 à l’ère du jetable, du recyclable, du composte et du Command D [delete]. Regard impudique sur l’archéologie de transmissions amoureuses, gorgées d’aspirations et de solitudes, <dichotomie> porte un regard doux-amer sur l’omniprésence des technologies dans nos vies.
Anatomie numérique du coup de foudre, intense et éphémère : complicité ardente, frénétique et instantanée, amplificateur du sentiment amoureux. Un nombre inquantifiable de transmissions jpeg, mp3, d’hyperliens ++ une rythmique exaltante, avec ou sans autocorrecteur, en Helvetica, jour et nuit, à quatre pouces, sur nos téléphones intelligents. Le projet nous questionne sur la manière dont les nouvelles technologies propulsent, transforment nos rapports humains.
<dichotomie> pose un regard sur les contradictions et les frontières perméables entre le réel et le projeté, le vrai, le faux, le concret, le sublimé, le face-à-face « extended » que sont les communications texto dans une relation amoureuse. Territoire fragile et échaffaudé de l’icônisation de soi où prennent forme le selfbranding et l’acte selfique.
Au-delà des qualités factuelles des technologies de poche, s’ouvre un espace qui génère un langage singulier, spontané, instantané. Un souffle parallèle à la vie. Ce prolongement du lien, comme un soluté, nourrit goutte à goutte le quotidien. Avec ou sans civilités, dans un espace-temps envahissant qui nous happe dans une bulle.
Avec <dichotomie> on passe de l’émoi au vide. Du plein au silence. De l’overdose de communications, à l’accumulation des traces épistolaires, des pièces à conviction, des nuits trouées de sommeil, dans une loop obsessionnelle « scrollable ». La constellation des possibles, des rêves projetés se voit effritée. Le rude passage des échanges fluides, effervescents et synchrones aux échanges chaotiques entrecoupés d’absences et de disparitions. Les sonneries, vibrations et alarmes deviennent alors sources de pincements au coeur, d’émotions secrètes, perdues dans leurs interprétations.
Où trouver notre point d’enracinement dans une relation flottant entre le réel et le virtuel ?
<dichotomie> nous renvoie à la dualité des émotions dans notre quête d’un présent augmenté.
Cette exposition est le premier volet d’un projet en déploiement.
Grand merci au Conseil des Arts du Canada pour avoir rendu possible cette exposition.
Immense gratitude envers Sarah Lévesque & Ziad Touma.
Merci spécial à l’Atelier Michel Séguin.
Merci à tout.es mes complices ainsi qu’à l’Usine C pour l’invitation.
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[ in the spirit of digital dichotomy, here’s an integral «google translate» without alterations ]
<dichotomy> is the manifesto of a 2.0 love in the era of disposable, recyclable, compost and Command D [delete]. Immodest gaze on the archeology of love transmissions, sips of aspirations and loneliness, <dichotomy> takes a bittersweet look at the ubiquity of technology in our lives.
Digital anatomy of love at first sight, intense and ephemeral: fiery, frenetic and instantaneous complicity, amplifier of the feeling of love. An unquantifiable number of transmissions jpeg, mp3, hyperlinks ++ an exhilarating rhythm, with or without autocorrector, in Helvetica, day and night, with four thumbs, on our smart phones.
The project questions us on the way in which new technologies propel, transform our humans relationships.
<dichotomy> takes a look at the contradictions and permeable borders between the real and the projected, the true, the false, the concrete, the sublimated, the “extended” face-to-face that text communications are in a relationship in love. Fragile and constructed territory of self-iconization where self-branding and the self-act take shape.
Beyond the factual qualities of handheld technologies, a space opens up that generates a singular language, spontaneous, instantaneous. A breath parallel to life. This extension of the bond, like a solute, nourishes daily life drop by drop. With or without ethics, in an invading space-time that traps us in a bubble.
With <dichotomy> we go from emotion to emptiness. From fullness to silence. From the overdose of communications, to the accumulation of epistolary traces, exhibits, sleepless nights, in a loop obsessive «scrollable». The constellation of possibilities, of projected dreams is seen crumbling. The harsh transition from fluid, effervescent and synchronous exchanges to chaotic exchanges interspersed with absences and disappearances. Ringtones, vibrations and alarms then become sources of heartache, of secret emotions, lost in their interpretations.
Where to find our root point in a floating relationship between the real and the virtual?
<dichotomy> refers us to the duality of emotions in our quest for an augmented present.
This exhibition is the first part of an ongoing project.
Many thanks to the Canada Council for the Arts for making this exhibition possible.
Huge gratitude to Sarah Lévesque & Ziad Touma.
Special thanks to Atelier Michel Séguin.
Thank you to all my accomplices and to Usine C for the invitation.
