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Hyalin

 

Installation & album audio par Skoltz_Kolgen. Dix plaques de verre, épreuves duraclear, cd audio, néons. 2002-2008


Lights Out !, Museu da Imagem e do Som. Sao Paulo, Bresil   |   Usine C, Montréal, Canada.
( L’album Hyalin fut lancé en 2002 sur l’étiquette 12k/line de New York.)


hyalin

[cristallin/ isomorphe/ limpide]


Comme tous les travaux de Skoltz_Kolgen, Hyalin sonde la paroi entre le son et l’image. Voici une construction à partir de la plus simple expression du son. Son essence. Littéralement, sa représentation graphique : le tracé courbe dessiné par l’onde sonore. Mais ce son de base est vite sublimé, filtré et refiltré encore. Et ces filtres font toute la singularité d’Hyalin; ce sont des macrophotographies de surfaces de verre, constellées de saletés. Un logiciel hybride permet de joindre le son et l’image : les macrophotographies sont surimposées au tracé graphique de l’onde. Simple ou complexe, l’onde défile; là où l’image se fait plus translucide, le son module perceptiblement; là où l’image est plus dense, le son lutte pour se dégager; les zones d’opacité le retiennent. Il devient résidu.

Les irrégularités optiques, les impuretés, les creux et les saillies des macrophotographies aussi agissent physiquement comme des zones de bruit sale qui donnent à la trame d’Hyalin son relief. Le son et l’image se soudent en une nouvelle forme : le son composite. 

L’architecture d’Hyalin repose donc sur un assemblage multicouches de sons composites. Elle est le produit d’une exploration technique et alchimique où le son jaillit du corps translucide des filtres-images, chaque fois distillé, chaque fois métaphysique.